Après une formation de 8 ans (1988-1996) à l'Ecole des Arts de Braine l’Alleud, section dessin objet et modèle, la plasticienne ARIANE BOSQUET (1959), débute une vraie histoire d'amour avec l’Afrique et surtout le Mali depuis plus d'une dizaine d'années. Au départ, invitée à exposer à la Biennale Off du Dakar't en 2006, puis à Bamako pour une résidence d'artistes en 2008, elle finira par y retourner tous les ans jusqu'à ce jour, menant de front des projets artistiques et des projets associatifs avec des enfants dans des écoles au pays dogon et à Bamako, en sus de son travail artistique à Bruxelles.
Le thème central de son œuvre tourne autour des «stigmates inexorables de l'usure et du temps sur les êtres et les choses» Pour ce faire, elle utilise toute une série de matériaux locaux qu'elle recyclera, notamment de vieilles tôles rouillées ramassées chez les ferrailleurs, des morceaux de tissus, treillis, sable ramassé sur la dune du pays dogon..
«Plus tard, elle exploitera également dans la suite de son travail sur métal rouillé, des œuvres inspirées par la nature malienne. Au centre de celle-ci, une forme que l'artiste charge d'un haut potentiel évocateur : la gousse -allongée dans sa forme- du fruit du «flamboyant», un arbre local.
Dans des assemblages sculpturaux, l'artiste donne corps aux fruits désséchés. Des constructions tridimensionnelles ou «squelettes flamboyants».
Au tampon, et au terme d'une alchimie de jus divers tels café, encre et brou de noix, Ariane Bosquet inclut des morceaux du fruit lui-même sur ses supports, papiers, cartons, tissus, métal pour en arriver à leur «fossilisation» par incrustation dans ceux-ci.
Dans sa continuité, l'oeuvre révèle une parenté avec l'Arte Povera.
D' «insignifiants», les objets deviennent «signifiants». En filigranes, dans une dramaturgie silencieuse, l'artiste ne nous parle-t'elle pas du drame humain de l’émigration maritime ? Que dire du contraste implacable in terminis que porte en lui le mot «flamboyant», ce fruit si proche dans sa forme de la modeste pirogue ? Le bleu-vert grisé de certaines tôles déchiquetées, vestiges d'un naufrage ? Naufrage sans doute d'illusions nées dans une société en détresse.»
Ariane expose pour la première fois à Art Company dans le cadre de l'expo collective |Frontières| en mai-juin 2018
NB: en italique, extraits de textes de Michel Van Lierde
Expositions collectives (sélection) :
1993 : «Traces et Mémoires d’une Usine», création sur le site Usines Emile Henricot, Court Saint-Etienne
1998 & 1999 sélectionnée pour le prix Hamesse et première mention au prix Louis Schmidt, Bruxelles;
2008 & 2009 «Le Cube au Carré» @ Musée de Verviers, Musée Félix de Boeck Drogenbos & Musée Ianchelevici La Louvière
Truc Troc@Bozar et différents parcours d’artistes @Uccle, Rhode Saint Genèse, Saint-Gilles et Tourinnes la Grosse
Expositions personnelles (sélection) :
1999 Centre d’Art Chapelle de Boendael, Bruxelles
2001 & 2004 Galerie Deurlica, Deurle;
2003 Galerie Serge Scohy, Anvers;
2005 Road Gallery, Rhode St Genèse;
2006 Dak’art Off@ Biennale de Dakar, Sénégal
2007 Europaïsche Kunsthof Vicht, Aachen, Allemagne
2008 Résidence d’artistes à Bamako, Mali,
2009 Galerij Esschius Diest
2010 & 2011 & 2012 : Galerie Artemptation, Bruxelles
2011 : Galerie du BlaBla, Bamako, Mali
2014, 2016, 2018 : Galerie JP Braam, Bruxelles
2017 : Begramoff Gallery, Bruxelles
2018 : Résidence d'artistes à Cotonou, Bénin
Acquisitions : Commune de Linkebeek et collections privées.
2012 Art Company, droits d'auteur réservés